
YANNICK FOURNIE
2025
PARIS
Solo Show
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35 AVENUE MATIGNON
75008, FRANCE
Dumas+Limbach a le plaisir de présenter « Yannick Fournié, Voyages Immobiles », une exposition solo au sein de nos galeries de Paris et de Saint-Tropez. L'exposition présente des œuvres de l'artiste français Yannick Fournié.
Yannick Fournié (né en 1972) est un peintre français dont l’œuvre dépasse les frontières de la figuration contemporaine. Après un passage à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, il choisit de s’engager dans l’armée, porté par une quête d’identité personnelle.
À l’issue de cette expérience fondatrice, il parcourt le monde en tant qu’athlète et parachutiste, développant un fort attachement à la liberté et à l’expression de soi. En 2010, il revient à sa vocation première : l’art. D’abord marqué par un réalisme intense et une gestuelle affirmée, son travail évolue vers une esthétique plus libre, minimaliste et impressionniste.

YANNICK FOURNIE
Voyages Immobiles 40, 2025
Acrylique sur toile
200 x 160 cm
Installé entre Biarritz et Lisbonne, il puise dans ces lieux une inspiration constante. Sa série Voyages Immobiles en est l’exemple le plus abouti : un ensemble de peintures abstraites et épurées où l’architecture et la nature dialoguent dans un équilibre subtil. Ces œuvres, à la fois silencieuses et profondes, invitent le spectateur à un voyage intérieur.
Son travail a été présenté dans de nombreuses galeries et foires internationales, notamment à la Palm Beach Modern + Contemporary et la Lille Art Fair (2024), au Scope Art Show de Miami (2023) et à la Moderne Art Fair de Paris (2023).

YANNICK FOURNIE
Voyages Immobiles 44, 2025
Acrylique sur toile
120 x 150 cm
Tout comme le virage qu’a pris sa carrière, les premières œuvres de Yannick Fournié, marquées par un réalisme brut et affirmé, laissent aujourd’hui place à un langage plus onirique. Avec Voyages Immobiles, l’artiste nous propose une parenthèse visuelle où la contemplation, la douceur et l’introspection prennent le pas sur la narration. Il s’éloigne d’un monde concret pour mieux explorer les états flottants de la perception.
Dans cette série, la figure humaine occupe toujours une place centrale, mais elle change de nature. Elle devient silencieuse, tournée vers l’intérieur. Toujours représentée de dos, elle fait face à un monde entre nature et architecture, où les repères sont volontairement brouillés. Ce choix, qui évoque immédiatement Le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich, place le spectateur dans une posture d’identification directe. L’anonymat de ces silhouettes – sans visage, sans interaction – crée un espace ouvert, dans lequel chacun peut projeter ses propres pensées, ses propres doutes, sa propre solitude.

YANNICK FOURNIE
Pool Night 4, 2025
Acrylique sur toile
150 x 195 cm

Lucide quant à sa présence dans ce monde onirique, la figure humaine semble être la seule empreinte du réalisme passé de l’artiste. Elle est là, présente, solide, mais aussi vulnérable, exposée. Elle ne fait pas corps avec le paysage qu’elle habite : elle lui fait face.
Cette tension est au cœur de Voyages Immobiles : être là sans agir, observer sans intervenir, ressentir sans nécessairement comprendre.
Dans un monde saturé de stimuli, de mouvements et de bruit, le simple fait de s’arrêter devient un acte presque subversif.
L’homme que représente Fournié n’est pas dans l’action : il est dans l’attente, la résonance, la lenteur. Contrairement à ce que notre époque pourrait projeter l’homme seul comme image de la mélancolie ou de la dépression cette solitude n’est ni pathologique, ni négative.
À l’image des personnages d’Edward Hopper, elle incarne un état suspendu, une forme de présence attentive. La mélancolie, ici, ne se confond pas avec la tristesse. Elle devient un outil de regard, un moment fugace de rêverie.
YANNICK FOURNIE
Solaris 2, 2025
Acrylique sur toile
150 x 150 cm
Avec Voyages Immobiles, Yannick Fournié nous invite à suspendre le temps. À ralentir le regard. À habiter les silences. Ces tableaux ne racontent pas d’histoires. Ils ouvrent des seuils. Ils laissent de la place au doute, à la projection, à la paix. Ils nous rappellent, subtilement, que parfois il suffit de regarder, sans nommer, pour commencer à comprendre.
