ROBERTO 
MATTA

Roberto Matta, artiste surréaliste chilien naturalisé français. Il est entre connu pour son œuvre conçue comme un véritable pont entre le surréalisme et l’expressionnisme abstrait. 

D’abord architecte, il travaillera un temps dans l’atelier de Le Corbusier, puis s’oriente au grès de ses rencontres vers la peinture. 

A la demande de Salvador Dali il entre en relation avec André Breton qui lui fait alors découvrir les surréalistes. Aux côtés des membres il commence par l’écriture puis s’adonne à la peinture en élaborant une série de tableaux pour laquelle il expérimente une technique nouvelle : avec un chiffon, il étale la couleur sur la toile, qui, ainsi étalée, décide du tracé ultérieur du pinceau. Il se rapproche du procédé d'écriture automatique. Il appelle cette série « Morphologies psychologiques ». Contraint de fuir la guerre, il s’expatrie aux Etats-Unis où il bénéficie de nombreuses expositions monographiques, notamment organisées par Julien Levy. 

C’est également au cours de son séjour à New York que Matta peint après 1944 ses premiers grands formats, où apparaissent des figures totémiques écartelées, inspirées des arts dits primitifs 

Quelques années après son retour en France, Matta est expulsé des surréalistes par André Breton le suspectant d’une liaison avec la femme du peintre Arshile Gorky qui conduira au suicide de l’artiste.

Matta retourne alors au Chili puis revient vivre en Europe. Soucieux d’être de toutes les luttes révolutionnaires, il est à Cuba en 1967, à Paris en mai 1968, à Santiago du Chili en 1971. Avec lui, c’est une peinture d’histoire d’un genre nouveau qui naît de la fusion du surréalisme, de l’abstraction et de l’engagement politique.

Les années 1960 marquent un changement dans l'œuvre de Matta. L'artiste se tourne vers les thèmes socio-politiques contemporains, tout en étant toujours fortement influencé par ses racines surréalistes.