Détail de l'oeuvre de Claude Viallat, actuellement exposée au 35 Avenue Matignon
RÉINVENTER LA SURFACE
CLAUDE VIALLAT - FRANCESCO MARINO DI TEANA
14 SEPTEMBRE
- 18 OCTOBRE 2023
PARIS
35 AVENUE MATIGNON
75008, FRANCE
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Dumas+Limbach est ravi de vous présenter l'exposition collective "Réinventer la surface" qui se tiendra dans notre espace parisien. À cette occasion, nous aurons le plaisir de présenter des œuvres emblématiques de Claude Viallat et Francesco Marino di Teana .
Artiste nîmois, né en 1936 Claude Viallat est renommé pour être l’un des Fondateur et membre éminent du groupe Supports/Surfaces dans les années 1970. L’illustre plasticien s’est efforcé au cours de ces 50 dernières années d’explorer les limites de la peinture abstraite à travers des variations autour de sa "forme" emblématique qu’il n’aura eu de cesse de décliner sur une grande variété de tissus, de bâches et de parasols, accrochés sans montage et sans entrave dans l'espace.
La couleur, la fluidité, les formes, encore et toujours, tout importe chez Viallat. Tant qu’il est question de les extirper de leurs traditionnelles présentations.
Homme d’arts, Marino Di Teana est un architecte, poète, peintre et sculpteur italien. Il marquera son époque par la philosophie élaborée de son art. La plus notable est sans conteste sa théorie du vide actif, se proposant d’utiliser ce qui est conventionnellement définit comme un manque, comme une forme matérielle structurante, au même titre que le “plein”, l’espace de la sculpture.
CLAUDE VIALLAT
N°221, 2015
Acrylique montée sur bâches
H 177 x L 156 cm
FRANCESCO MARINO DI TEANA
Lao Tseu, 2008
Acier Corten
H 146 x L 70 x P 52 cm
signée et numérotée
Claude Viallat considère ses œuvres comme le résultat d'une rupture abrupte et radicale avec l'art traditionnel. Le tableau ne doit plus nécessairement transmettre un message et ne doit plus représenter autre chose que sa propre matérialité : la toile, le pigment et la forme. L'objectif est de se rapprocher au maximum de la véritable essence de l'œuvre et de revenir aux fondements de la peinture, le tout sans l'utilisation d'un châssis.
En adoptant le terme "réalisme", il fait référence au mouvement artistique et littéraire du 19e siècle qui visait à dépeindre, sans idéaliser, une réalité commune et quotidienne. Cependant, ce réalisme est qualifié de "nouveau", tout comme il existe un Nouveau Roman ou une Nouvelle Vague cinématographique : d'une part, il explore une réalité émergente issue d'une société urbaine axée sur la consommation, d'autre part, son approche descriptive est également novatrice car elle ne se limite plus à la création d'une image appropriée, mais repose sur la présentation de l'objet choisi par l'artiste.
CLAUDE VIALLAT
N°340, 2019
Acrylique sur montage de toile
H 153 x L 144 cm
FRANCESCO MARINO DI TEANA
Liberté , 2007
Acier Corten
H 146 x L 70 x P 52 cm
Signée et numérotée
Les recherches de Francesco Marino Di Teana outrepassent la simple recherche formelle. Il est en réalité question de renouveler la conception architecturale. Bien loin d'êtres utopistes, ses propositions et cet attrait pour la forme de la tour, s'inscrivent dans une volonté de paliers aux problématiques urbanistiques liées à l'explosion démographique. Il se positionne ainsi en tant que urbaniste prospectif, dont les réalisations se destinent à « établir une harmonie, entre les humains et tout ce qui les entoure ». Pour ce faire, Marino Di Teana libère les matériaux de leur contraintes pratiques. L'acier, son matériau de prédilection, n'impose plus d'assujutissement lié à la forme, au poids ou encore à la matière.
La résultant de ces oeuvres, très linéaires, confère un effet de légèreté, une élévation verticale à réinventer le corpus architectural que nous sommes habitués à cotoyer.
Les deux parties dialoguent comme deux êtres humains à tel point qu’on puisse imaginer qu’il s’agit d'une architecture dans l’architecture. C’est comme le coeur d’un être dans l’être vivant l’un avec l’autre en osmose"
Citation de Francesco Marino di Teana